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Mahmoud Darwish, le poète de la destruction et de la désolation

Traduction de l’hébreu, Bruno J. Melki

25.10.2008


 

 

 

Au milieu du mois de Juillet 2007 arrive Mahmoud Darwish à Haïfa, après une absence de plusieurs dizaines d'années, pour parler et présenter ses poèmes. Darwish est perçu comme étant le poète national palestinien, surtout dans la bouche de ses sympathisants qui se trouvent dans toute l'étendue du moyen orient.

 

Le souvenir "mirage" comme obstacle national

Darwish est né en 1941, dans le village El Birwah (à quelque kilomètres à l'Est de la ville d'Acre). Les racines du nom de ce village viennent certainement du nom déformé de Biri, de l'époque de l'occupation romaine de la terre d'Israël. Parallèlement au renouvellement de l'implantation juive en Israël et du développement économique du pays, commença sur cette même terre, un mouvement d'émigration arabe, venant principalement de la Syrie et du Liban. Dans le cadre de cette émigration, se sont installées quelques familles dans l'enceinte du village, et, vers 1947, y habitaient déjà quelque 1500 personnes.

 

Des recherches archéologiques qui ont été faites dans la région ont découvert quelques vestiges de l'époque byzantine, et même certains restes de l'époque ottomane.

 

Les maisons du village étaient construites pour la plupart en terre battue, car la majorité des Arabes venus chercher un travail à l'intérieur du pays étaient démunis de tout. De la même manière ont été créés beaucoup de villages arabes sur la terre d'Israël, avec comme but seul et unique de loger le plus sobrement possible ceux qui, très nombreux, sont venus de pays arabe chercher un travail pendant les années 30 et 40 du dernier siècle. Suite à la guerre d'indépendance en 1948, le village se vida de ses habitants et, à sa place, ont été édifiés le kibboutz Yasour et le mochav Ahihoud, appelé du nom d'un des chefs de la tribu de Asher. De cette manière la terre est revenue à ses propriétaires après des années d'espérance.

 

Dans l'historiographie arabe, ces villages précaires ont reçu des dimensions mythiques, allant jusqu'à un phantasme nationaliste tel qu'il prit très vite le pas sur la vérité historique. La grandeur de l'image mythique du passé s'exprime très bien dans les mots du professeur Hyeshem Sharabi de l'université de Georgetown, Washington. Le professeur Sharabi est né à Jaffa en 1927 dans une famille chrétienne riche. En 1947, il commença ses études à l'université américaine de Beyrouth et en 1953 finit son doctorat à l'université de Chicago en histoire européenne. Sharabi a publié de nombreux livres et articles sur le monde arabe et est considéré comme un intellectuel important dans les milieux américains et internationaux. En 1996 a eu lieu à Berlin un congrès durant lequel Sharabi raconta à ses auditeurs des souvenirs de Palestine en ces mots: "La Palestine que j'ai quittée dans mon enfance, en 1947, était un petit pays développé à l'aube de la modernisation. A la fin de la seconde guerre mondiale, la Palestine était le pays le plus moderne et le plus avancé des pays arabes".

 

Sans aucun doute, la Palestine était déjà au-delà de "l'aube de la modernisation" en 1947, mais cette même Palestine, petite et belle, fruit de l'imagination de Sharabi, n'avait aucun rapport réel avec les Arabes. Le concept, l'initiative, l'économie, la culture, le développement, la construction, les villages, les Kibboutzim, les villes, les ports, les institutions scolaires, les routes, les hôpitaux et les institutions d'aide aux pauvres étaient tous le fruit du labeur des juifs de la terre d'Israël qui ont persisté  malgré la haine qui leur était vouée.

 

Sharabi, comme beaucoup d'autres, s'est approprié le souvenir juif et l'a changé en souvenir historique arabe, personnel, tout comme le font aujourd'hui même les organisations politiques arabes-israéliennes à l'égard de l'histoire israélienne et de sa culture.

 

De cette manière, la tente est devenue une riche maison, l'arbre un verger, le seau d'eau est devenu un fleuve d'eau limpide et chaque fruit acheté au marché de Tel-Aviv était comme un fruit cueilli le matin même dans le verger familial, qui était, lui, un verger existant depuis des générations. Avec le temps, ce souvenir s'est fait plus fort que la vie elle-même, tellement grand que le rêve lui-même est devenu le principal obstacle de sa concrétisation, car, effectivement, il est difficile de faire des concessions politiques lorsqu'un mirage personnel et national, développé au fur et à mesure du temps, a pris des dimensions mythiques.

 

C'est sur cette usurpation historique et ce mirage national que Darwish a construit, et beaucoup d'autres par ailleurs aussi, sa carrière lyrique et politique durant des années, surtout depuis qu'il a quitté Israël en 1971. Pourtant, il est flagrant que Darwish est personnellement responsable, avec beaucoup d'autres, du statu actuel des Palestiniens, car il est devenu le poète de la désolation et de la destruction de ceux qu'il représente, de ceux dont il se nomme porte-parole et cela depuis des années. Le visage mélancolique de Darwish, dans l'auditorium Rapaport de Haïfa, exprimait la déchirure entre Gaza et Ramallah, entre le mirage et la réalité destructrice, réalité qu'il a lui- même tant contribué à créer.

 

Manger la viande de l'ennemi

En 1988, lorsque la première Intifada était à son "apogée", a été publié dans la presse israélienne le "poème" de Darwsih: "Nous passons....et nous cessons". Ce poème, traduit sous différentes versions en hébreu, a créé un véritable tollé émotionnel au sein de la société israélienne à cause de certaine phrases qui dévoilent les vues nationalistes extrémistes de Darwish. Ce poème a été adressé aux Israéliens, et comme tel, est devenu l'hymne de la première intifada. Voici ce qui était écrit dans un de ces paragraphes:

 

Eh, vous, qui marchez entre des mots fleurissants

Epaulez vos noms et allez- vous- en

Retirez vos  heures de notre temps et allez- vous- en,

Et volez un paysage de votre choix pour que vous sachiez

Que vous ne saurez jamais

Comment la pierre de notre terre a dessiné l'horizon

 

Dans ses autres poèmes nationalistes, tous fondés sur ce mirage, Darwish a contribué au façonnement de la culture politique arabe qui est devenue un couteau a deux tranchants, ensanglantés.

 

L'accent mis sur le combat armé, la violence, la destruction, la désolation et les éloges faits aux "martyrs" qui les pratiquaient, a organisé toutes les ressources disponibles pour un seul et unique but, jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucune force pour construire une nation vivante et tonique. Il est évident que aucun autre message n'a pu passer autre que violence et désolation.

 

Cette emprise s'est développée surtout à l'époque de Yasser Arafat quand il siégeait comme chef de l'autorité palestinienne. Au nom du mirage, qui était commun à beaucoup, le patriotisme devint un nationalisme fasciste-cannibale. Il n'est donc pas étonnant que Mahmoud Darwish ait employé une expression adéquate dans son poème: "Carte d'identité" avec ces mots:

 

Je ne hais pas les gens

Et je ne suis pas conquérant

Mais si j'ai faim,

La viande de mon ennemi sera ma nourriture

Méfie- toi..

Méfie- toi..

 

Sur le fond de ces expressions, il est nécessaire de rappeler le rôle de Darwish au Liban pendant les années 70 et 80 du siècle dernier. Au nom de  la "nation palestinienne", la Jordanie a presque été anéantie pendant les événements de septembre 70. L'organisation de libération de la Palestine (OLP) a essayé de créer une base en Syrie, mais cet essai a été vivement étouffé par les autorités syriennes au vu de l'expérience malheureuse du royaume de Jordanie. C'est seulement alors que l'OLP est passée au Liban, pays fragile, grâce à l'aide de la décision de l'union des pays arabes. En peu de temps, au nom de l'idée nationale "cannibale", le Liban a vu sa propre destruction. Darwish habitait en ce temps au Liban en tant que "palestinien en diaspora" et faisait au Liban ce qu'il voulait dans le cadre de ses activités au sein de l'OLP.

 

Aux yeux de beaucoup de Libanais, Darwish était considéré comme un conquérant amer et cruel. L'éminent "humaniste" n'avait aucune pitié envers le Liban et ses habitants, car au nom du mirage national, il était permis de détruire des peuples et des pays entiers jusqu'aux fondations. Quand Saddam Hussein a envahi le Koweït en 1990, le nationalisme palestinien l'a salué de manière ouverte, et a soutenu publiquement l'occupation irakienne au Koweït. Le Koweït, pour sa part, n'a toujours pas oublié cette trahison du nationalisme palestinien, fruit de la culture politique des poètes de la désolation et de la destruction, ceux- là même qui déversent aujourd'hui dans les pays arabes une vague de violence orale sans restriction aucune.

 

Cependant, certains intellectuels libéraux arabe réussissent a critiquer cette culture de violence et de mort qui caractérise tant la politique arabe des dernières décennies. Ils comprennent aujourd'hui que cette politique ébranle aussi et surtout les piliers de la culture arabe, et risque de nuire a l'existence même du monde arabe. Ce culte du sang est en fait une partie du patrimoine de ces poètes de la destruction et de la désolation comme l'est Darwish, qui est considéré, par beaucoup, comme étant l'un des poètes arabes les plus importants du moyen orient.

 

By: Dr Yohai Sela. The Mideast Forum, 25 October, 2008

 

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